Les enjeux liés aux changements globaux (climat, changements d'usage de terres) ont remis en lumière l'importance des écosystèmes forestiers dans la régulation des flux d'eau, de carbone, et d'éléments minéraux dans la biosphère. En parallèle, la réponse politique (Convention cadre sur le changement climatique, Grenelle de l'environnement, projet de directive européenne sur les énergies renouvelables,...) à ces défis planétaires donne une place importante aux fonctions environnementales des forêts (stockage de carbone, bois énergie, épuration des eaux, etc..).
En France, ces enjeux sont considérables dans la mesure où les espaces boisés couvrent actuellemnt 16,1 millions d'hectares soit 29,4 % du territoire, auxquels il faut ajouter plus
de 8 millions d'hectares Outre-mer, dont la forêt tropicale humide guyanaise représente l'élément principal.
Les écosystèmes forestiers sont des systèmes complexes. Ils peuvent être caractérisés par leurs stocks et flux de carbone, d'eau et d'éléments
de minéraux, mais aussi par la composition et par la dynamique des organismes qui y vivent : arbres, champignons, microfaune et macrofaune du
sol, qui interagissent avec deux matrices qui sont l'atmosphère et le sol.
Ces écosystèmes sont gérés avec des intensités très variables.
Ils sont complexes verticalement (de l'atmosphère jusqu'à la roche-mère), spatialement (relief, variations des propriétés du sol, etc.) et
temporellement (croissance, mortalité, régénération, recrutement, etc.).
Notre ambition est de développer un réseau cohérent et évolutif de sites de mesures et d'observation, ce qui suppose de les maintenir pendant au moins 5 ans pour comprendre les processus de base et au minimum pendant 20 ans et plus pour analyser des dérives et prendre en compte les aléas. Les questions de recherches traitées par le réseau sont les suivantes :