OMERAD

OMERAD – L’adaptation aux changements climatiques Outre-mer : approche intégrée du territoire de la Réunion

OMERAD avait pour ambition d’initier une réflexion juridique au sein du Centre de recherche juridique de l’Université de la Réunion (CRJ) sur l’adaptation aux changements climatiques à la Réunion, selon une approche intégrée. Or, du point de vue juridique, une telle approche intégrée suppose d’apprécier dans quelle mesure les normes et les acteurs concernés par l’adaptation aux changements climatiques à la Réunion forment, dans leur ensemble, une certaine unité. Les notions d’ordre juridique, de système juridique ou encore d’espace juridique sont alors utiles dans la mesure où elles désignent des ensembles plus ou moins organisés de normes et d’acteurs régissant un domaine ou une société. Les questions de recherche traitées ne pouvant prétendre à l’exhaustivité, tant les pistes d’exploration sous cet angle s’avèrent nombreuses et variées, il est apparu pertinent de mettre l’accent sur les processus de mise en relation, d’agencement ou d’ordonnancement des éléments hétérogènes identifiés comme autant de composantes de l’adaptation aux changements climatiques à la Réunion. In fine, il s’agissait de révéler et d’évaluer les mécanismes juridiques qui permettent de faire naître et de stabiliser les attentes normatives des parties prenantes de l’adaptation aux changements climatiques à la Réunion.

Plus spécifiquement, OMERAD s’est appuyé sur l’exemple de la Réunion, pour s’interroger sur les traductions juridiques du discours politique résultant de la COP 21, consistant tout à la fois à mettre l’accent sur l’adaptation aux effets des changements climatiques et non plus seulement sur l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, à décentraliser les politiques climatiques de manière à les faire correspondre aux spécificités locales, à adopter une approche transversale de la vulnérabilité des territoires et des populations face aux changements climatiques, et à favoriser les échanges de bonnes pratiques au titre d’une coopération globale. Dans ce contexte, les travaux conduits entendaient identifier, dans
différentes branches du droit, les expressions de l’adaptation aux changements climatiques, mais aussi déterminer dans quelle mesure, considéré dans son ensemble, le droit applicable à la Réunion est adapté aux enjeux des changements climatiques, afin de mieux cerner les fonctions
juridiques de cette notion. En termes de réalisation, OMERAD a permis les principaux livrables suivants :

  • L’organisation d’un colloque concevant l’adaptation aux changements climatiques dans une perspective interne au territoire de la Réunion (« L’adaptation au changement climatique de bas en haut : quelles traductions juridiques à La Réunion ? », 14 et 15 novembre 2016, Faculté de droit et d’économie de l’Université de la Réunion).
  • La réalisation de 4 policy briefs concevant l’adaptation aux changements climatiques de la Réunion dans sa dimension externe, exposés lors d’une Conférence internationale organisée par la Région Réunion et le réseau NRG4SD (« Les îles, terres de solutions innovantes pour les territoires », 5 et 6 octobre 2017, Moca, Saint Denis), et valorisés par la délégation de la Région Réunion lors d’un side event à la COP 23 sous la présidence des îles Fidji, qui s’est tenue à Bonn en Novembre 2017.
  • La publication d’un ouvrage collectif en open access (A-S. Tabau (Dir.), Quel droit pour l’adaptation des territoires aux changements climatiques ? L’expérience de l’île de La Réunion, Confluence des droits, 2018).

Pour en savoir plus : Rapport de restitution OMERAD

Coordinateur(s) : Anne-Sophie TABAU (Université de la Réunion Faculté de droit et d’économie Centre de recherche juridique)

Partenaire(s) :

Centre de Recherche Juridique de l’Université de la Réunion

Experts de (Centre for environmental law and governance de l’Université de Strathclyde (Ecosse)

Centre d’études et de recherches internationales et communautaires d’Aix-Marseille Université

Institut de l’Ouest (Droit et Europe) de l’Université de Rennes.

Financeur(s) : Ministère en charge du développement durale

Budget : 30 000 €