De nature biologique et à longue durée de vie, la forêt est vulnérable à des risques multiples d’origine humaine (déforestation, dégradation, pollution, incendies…), biotique (invasions d’insectes, attaques pathogènes, surpopulation d’ongulés…), ou abiotique (tempêtes, sécheresses, inondations, gel…).
Or, les aléas se multiplient sous l’effet du développement démographique, de la mondialisation, des impacts des activités humaines. Les forêts voient croître leur sensibilité à ces aléas à la faveur de leurs extension, croissance ou artificialisation, le cas échéant.
Les enjeux eux-mêmes augmentent avec la demande de biens et services forestiers pour satisfaire les attentes sociales en matière de bioéconomie comme de biodiversité. Le changement climatique occupe aujourd’hui une place prépondérante en matière de prévention des risques en raison de ses impacts potentiels, de ses interactions avec d’autres risques et parce que la filière forêt-bois dispose à la fois d’une capacité d’adaptation et de lutte contre le réchauffement.
Le progrès des connaissances dans ce domaine porte d’abord sur une réduction des incertitudes et une amélioration des informations quant à l’avenir de la forêt. Mais il s’attache de plus en plus à identifier les actions à entreprendre à diverses fins dans un contexte d’incertitudes et risques multiples : juguler les sources de risque (atténuation) ; en limiter les conséquences (adaptation) ; conjuguer atténuation et adaptation au niveau des parcelles et des territoires.