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Programme de recherche Ecosystèmes Tropicaux 1999- Texte de l’APR

 

À la suite de ce premier appel, 11 projets ont été lancés , qui se sont achevés en 2003.

Le programme « Ecosystèmes tropicaux » du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, en coordination avec le Programme National Diversité Biologique, a financé des recherches sur le thème de la diversité biologique et de son utilisation dans le cadre des écosystèmes tropicaux et des agrosystèmes dans les Départements et Territoires d’Outre Mer.

Après consultation des responsables locaux en matière de recherche et de conservation, deux orientations ont été jugées prioritaires :

– d’une part les répercussions des pressions humaines exercées sur les ressources vivantes ;

– d’autre part la capacité de résistance des espèces endémiques et patrimoniales, face, notamment, aux invasions biologiques.

Texte de l’appel à propositions de recherche

Le programme « Ecosystèmes tropicaux » du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, en coordination avec le Programme National Diversité Biologique, a financé des recherches sur le thème de la diversité biologique et de son utilisation dans le cadre des écosystèmes tropicaux et des agrosystèmes dans les Départements et Territoires d’Outre Mer.

Après consultation des responsables locaux en matière de recherche et de conservation, deux orientations ont été jugées prioritaires :

– d’une part les répercussions des pressions humaines exercées sur les ressources vivantes ;

– d’autre part la capacité de résistance des espèces endémiques et patrimoniales, face, notamment, aux invasions biologiques.

1) Répercussions des pressions anthropiques exercées sur les ressources vivantes

Le statut de « ressource biologique » étant, comme la notion de « valeur patrimoniale », directement lié à des usages et à des représentations, c’est à dire à des points de vue d’acteurs, la combinaison d’approches anthropologiques et naturalistes est recommandée. Ainsi, le regard scientifique, qui tend par exemple à associer « endémique » et « patrimonial », a été confronté au regard que portent les habitants et utilisateurs, en tenant compte des différences qui pouvaient exister entre eux. La question des fondements culturels des modes d’appropriation a été pris en compte. On a cherché également à estimer le rôle des différentes conceptions culturelles sur le maintien respectif des espèces patrimoines et non-patrimoines.

La pression exercée sur les ressources a été quantifiée au moyen de méthodologies appropriées. Elle concernait les prélèvements directs (activités de cueillette, pêche, chasse) mais aussi les conséquences sur les ressources vivantes d’interventions sylvicoles variées, de la simple pression de fréquentation à l’exploitation forestière proprement dite.

Les causes sociologiques, démographiques, culturelles, économiques, écologiques de la transformation du rapport entre les populations humaines  » traditionnelles  » et les milieux dont elles exploitent les ressources concernaient également cet appel à propositions.

Dans le cas de la chasse et de la pêche, l’objectif finalisé était de pouvoir déduire les effets des prélèvements (suivant leur intensité, leur étendue, leur modalité, leur rythme…) sur le renouvellement démographique à long terme des populations cibles, mais aussi sur leur éthologie (déplacements, liens avec le milieu, mode de vie,.). Les modes de gestion mis en place par les populations de chasseurs ou de pêcheurs, en particulier face aux changements des effectifs cynégétiques, ont été pris en compte. On a privilégié une démarche comparative mettant en jeu des zones perturbées (aménagements lourds compris) et des zones de références peu ou pas perturbées.

2) La capacité de résistance des espèces endémiques et patrimoniales face, notamment, aux invasions biologiques

L’analyse concomitante des invasions biologiques et des espèces endémiques devait permettre d’identifier les situations les plus préoccupantes en terme de conservation, ou, au contraire, de mettre en lumière les conditions favorables au maintien ou à la restauration d’une biodiversité endémique. Parallèlement, cette analyse a permis aussi de s’interroger sur les problèmes posés par la restauration de la biodiversité : quels états de référence ? Quelle situation considérée comme témoin ?

Au delà des exemples spectaculaires d’invasions biologiques, la place occupée par toute espèce introduite avec succès au sein d’une biocénose (systèmes de production inclus), méritait attention ; soit par la modification des réseaux trophiques qu’elle impose, soit par les réarrangements génétiques qu’elle provoque telle la mise en contact de taxons incomplètement isolés génétiquement.

La particularité des situations insulaires (biotopes contrastés sur de petites étendues, endémisme sur de petits territoires, effectifs réduits avec un polymorphisme souvent inconnu) a du être exploitée en termes généraux. Des recherches étaient alors envisageables en dehors des DOM et TOM, du moment qu’elles revêtaient un objectif comparatif.

Enfin, il fallait dégager les applications concrètes de ces résultats en matière de gestion et préservation des ressources naturelles.

Les proposants devaient situer leur projet en référence au contexte scientifique international et dans le cadre de leurs programmes en cours, en précisant le mode et le degré d’implication de chaque participant.

Des propositions sur les modes de valorisation des résultats à l’issue des recherches étaient particulièrement attendues.

Les moyens requis et demandés devaient être précisés en spécifiant les autres sources de financement attendues.