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BIOCITIES : des solutions biologiques pour les villes de demain

La place de l’arbre dans la ville et les relations que les villes entretiennent avec les forêts suscitent un intérêt grandissant comme levier pour la transition écologique. Comme le souligne la stratégie « Ville durable et bâtiments innovants » présentée en 2021 et comme rappelé dans les conclusions des Assises de la forêt et du bois en mars 2022, il s’agit de soutenir la massification de la construction et de la rénovation des bâtiments à l’aide du matériau bois. Par ailleurs, comme le souligne la Stratégie nationale « Biodiversité 2030 » dans son premier volet pré-COP15 rendu public en 2022, il s’agit également de verdir les villes et de laisser davantage de place à la nature dans les villes afin d’adapter les villes aux changements climatiques (réduction des îlots de chaleur, amélioration de la perméabilité des sols…). Comme le souligne enfin les Assises de la forêt et du bois, il s’agit de développer les interactions et les concertation citoyennes sur la forêt, en particulier autour des forêts péri-urbaines fortement fréquentées par les citadins.


Tous ces aspects constituent différentes facettes d’un concept que l’Institut forestier européen (EFI) a appelé la « biocité », et qui est également le nom du nouveau dispositif mis en place par EFI à Rome en octobre 2022. Un projet BIOCITIES lancé par EFI en septembre 2020 visait à circonscrire le nouveau concept de biocité en vue de la mise en place de son dispositif éponyme. Avec onze autres partenaires européens dont la Société italienne de sylviculture et d’écologie (SISEF) qui a coordonné ce projet, le GIP Ecofor a figuré dans le consortium retenu par EFI pour mener à bien ce projet.


Le principal résultat du projet BIOCITIES qui s’est achevé en 2022 a été la production d’un ouvrage intitulé le « Livre vert des biocités », qui comporte douze chapitres : 1) le cadre conceptuel de la biocité ; 2) les principes de gouvernance, de politiques publiques ou législatifs pour fonder les biocités ; 3) la nature comme pilier de la biocité ; 4) la planification, le développement et la gestion des forêts urbaines et des infrastuctures vertes ; 5) le rôle des biocités dans l’adaptation au changement climatique et son atténuation ; 6) la fonction des biocités pour améliorer la santé et le bien-être humain ; 7) l’activation de la bioéconomie grâce aux produits bois et forestiers ; 8) la construction à l’aide de matériaux durables ; 9) l’environnement social des biocités ; 10) interconnexion entre la biocité et la biorégion ; 11) conditions facilitant l’émergence de la biocité ; 12) conclusion : la voie à suivre.


Plusieurs des membres d’Ecofor ont contribué à l’écriture de ce livre, que ce soit pour traiter des insectes en ville (FCBA, chapitre 3), des forêts urbaines (AgroParisTech, chapitre 4), du bien-être lié à l’utilisation du matériau bois dans les intérieurs (FCBA, chapitre 8), ou des politiques publiques facilitant l’émergence de la biocité (GIP Ecofor, chapitre 11).
Le Livre vert des biocités sera publié prochainement par la maison d’édition scientifique Springer.

Retrouvez le nouveau dispositif BIOCITIES d’EFI >> ici <<

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CST FORÊT : présentation du nouveau chantier sur l’élaboration d’un nouveau cadre d’analyse de la classification des forêts tropicales

mercredi 19 avril réunion du CST. Pour rappel, le CST Forêt a été créé par l’AFD en 2019 pour construire collectivement des connaissances et des références méthodologiques pour les politiques publiques.

Cette journée a été l’occasion de faire le point sur les chantiers en cours, et d’en présenter deux nouveaux dont un portant sur l’élaboration d’un nouveau cadre d’analyse de la classification des forêts tropicales.

Présentation du nouveau chantier sur l’élaboration d’un nouveau cadre d’analyse de la classification des forêts tropicales

Ce chantier ambitionne de mieux prendre en compte pour leur aménagement la diversité des forêts tropicales. Il s’inscrit dans le contexte du déploiement du nouveau règlement européen sur la déforestation, qui a suscité des débats et des questionnements sur la définition de la forêt, et a pu constituer un point de tension entre l’Union Européenne et les pays producteurs.

Coordonné par le Cirad en partenariat avec le CIFOR, l’IRD, le CNRS et Ecofor, ce chantier s’organisera autour de quatre activités :

  1. Proposer un système de classification des forêts tropicales à partir de la diversité des contextes écologiques (cas d’étude au Brésil et au Cameroun).
  2. Documenter les perceptions des populations rurales de leur écosystèmes forestiers.
  3. Susciter l’intérêt des administrations et des acteurs d’Afrique centrale à l’ajustement de la classification de leurs forêts et à la caractérisation de leurs niveaux de dégradation.
  4. Mobiliser un réseau d’acteurs sur la classification des forêts tropicales et sur les implications de ces classifications sur leurs stratégies d’actions.

Ce groupe de travail aura donc pour objectif de définir une définition harmonisée qui prenne en compte des aspects écologiques, mais aussi sociaux, et qui obtienne l’approbation des pays producteurs.

Un tableau partagé sera prochainement transmis aux membres du CST-F, et un site internet ainsi qu’une page Wikipédia seront également mises à disposition.

Retrouvez ci-dessous la convention de collaboration de recherche :

convention_CST-F_classification-forets

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ONB, producteur d’un bouquet d’indicateurs sur les enjeux relatifs à la biodiversité

L’Observatoire national de la biodiversité (ONB), créé en 2011 par le ministère chargé de l’écologie, est un dispositif multi-partenarial de suivi de la biodiversité piloté par l’Office français de la biodiversité (OFB).

S’inscrivant dans la stratégie nationale de la biodiversité (SNB), l’ONB vise à collecter et mettre à dispositions d’un large public des connaissances sur l’état et l’évolution de la biodiversité en France, les pressions qu’elle subit mais aussi les actions prises pour sa protection. Ces informations sont notamment synthétisées sous la forme d’indicateurs, issus d’une démarche scientifique conduite en lien avec les producteurs et utilisateurs des données de biodiversité. Les informations portées à connaissance du public sont d’abord validées par un comité éditorial composé de membres du monde de la recherche, des sphères étatique, associative et professionnelle. Les indicateurs sont scientifiquement et indépendamment évalués avant d’être publiés et mis à jour régulièrement sur le portail NatureFrance.

Les informations produites puis diffusées par l’ONB sont élaborées au sein de groupes de travail thématiques, chacun animé par un pilote dont l’expertise pour le sujet est reconnue, et travaillant en lien avec une instance plus large et représentative des parties prenantes appelée « Réunion thématique ». Depuis 2012, le GIP Ecofor est le coordinateur de la thématique « Biodiversité et Forêt ». Il s’appuie sur un groupe d’experts issus de la recherche (INRAE, AGROPARISTECH), du suivi des forêts (IGN) et de la gestion forestière (CNPF, ONF). Ce groupe de travail a pour mission d’élaborer un « bouquet d’indicateurs » afin de mieux appréhender les enjeux liés à la biodiversité forestière à l’échelle nationale. Les interrogations qui y sont relatives et les besoins de connaissances ont préalablement été établis lors du projet QUESTIND (2013) coordonné par Ecofor et Irstea (devenu depuis INRAe).

En 2021, le mandat de « pilote » du GIP Ecofor a été renouvelé pour quatre années supplémentaires. La même année, une cinquantaine de membres issus d’horizons variés ont donné leur accord pour refonder la « Réunion Thématique Biodiversité et Forêt ». Elle s’est réunie le 8 mars 2022 pour la 14e fois depuis sa création, afin de fixer les objectifs de l’année à venir. Parmi eux, la rédaction d’une synthèse autour des enjeux de biodiversité en forêt, destinée à un public éclairé.

À ce jour, les travaux effectués ont abouti à la mise au point, publication et diffusion d’une douzaine d’indicateurs, régulièrement mis à jour, consolidés ou approfondis. Le dernier en date à être publié résume l’évolution dans le temps de l’abondance des arbres indigènes communs en France métropolitaine.

Tous les indicateurs produits sur la thématique « Forêt & Biodiversité » dans le cadre des travaux coordonnés par le GIP Ecofor sont disponibles sur le site NatureFrance, après activation du filtre « milieux forestiers ».

Contacts : Julie Dorioz – julie.dorioz@gip-ecofor.org, Viviane Appora – viviane.appora@gip-ecofor.org

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EUFORE – Écosystème européen de recherche et d’innovation forestières

Lancé en novembre 2022 pour une durée de quatre ans, le projet EUFORE soutient la préparation d’un futur partenariat européen de recherche et d’innovation sur les forêts dans le cadre du programme Horizon Europe. Il vise à développer un environnement durable, transnational et inclusif pour définir, mettre en œuvre et évaluer les agendas et les feuilles de route de recherche et d’innovation (R&I) pour l’ensemble des chaînes de valeur forestières en Europe.

Le projet évaluera et décrira les besoins en matière de recherche, et fournira une plateforme pour une coopération, une coordination et un financement conjoint accrus en matière de R&I pour la foresterie et le secteur forestier, appuyant ainsi la mise en œuvre de la nouvelle stratégie forestière de l’UE. Les résultats attendus d’EUFORE comprennent un agenda stratégique de recherche et d’innovation (SRIA) pour les forêts et le secteur forestier, ainsi que des mesures d’accompagnement et des engagements des parties prenantes. Ces mesures seront conçues conjointement avec les principaux acteurs concernés, dans le cadre d’une approche multi-acteurs.

Pour permettre à ses parties prenantes de prendre des décisions en connaissance de cause, EUFORE leur fournira toutes les informations pertinentes nécessaires, dans des formats adaptés à un large éventail de publics. Cette mise à disposition d’informations implique :

  • le passage en revue et la cartographie des activités européennes de recherche et d’innovation dans le secteur forestier, de leur financement et de leur gouvernance ;
  • la collecte des informations sur les attentes de la société vis-à-vis du secteur forestier ;
  • une analyse de l’environnement politique et de ses implications en matière de R&I ;
  • des prévisions sur la manière dont le secteur pourrait se développer, et sur ce que pourraient être l’offre et la demande futures de ses produits forestiers et services écosystémiques.

Le projet est coordonné par l’Institut forestier européen (EFI). Il implique 15 organisations partenaires de 10 pays européens : Ministère de l’agriculture et des forêts de Finlande ; Agence des ressources renouvelables (FNR) d’Allemagne ; Centre des ressources naturelles (LUKE) de Finlande ; Université de Copenhague, Danemark ; INRAE ; GIP Ecofor ; Université des ressources naturelles et des sciences de la vie de Vienne (BOKU), Autriche ; Centre des Sciences et des Technologies Forestières de Catalogne (CTFC), Espagne ; UICN Belgique ; Centre forestier national de Slovaquie ; InnovaWood, Belgique ; Plateforme technologique du secteur forestier (FTP), Belgique ; Tecnalia, Espagne ; Institut de recherche forestière de Croatie ; Ministère de l’agriculture, de l’alimentation et des forêts d’Italie.

Pour plus d’informations :

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Projet S’EnTET – S’Engager dans la Transition Ecologique dans les Territoires : innover pour un véritable contrat forêt-filière-société

Le projet S’EnTET vise à étudier les processus de Transitions écologiques, économiques et sociales (TEES) autour des forêts et des acteurs de la filière forêt-bois.

Il est financé pendant 2 ans par l’ADEME (Appel TEES 2019), il est coordonné par Marieke Blondet et réunit des chercheurs et enseignants-chercheurs de SILVA (Eric Lacombe, Jonathan Lenglet), du LADYSS (CNRS, Uni. Paris 1 Panthéon-Sorbonne), de l’ERPI, (Université de Lorraine), de l’UMR Territoires (AgroParisTech INRAE Clermont Ferrand), mais aussi le FCBA, le GIP Ecofor, la FNCOFOR, FNE et trois territoires d’études : PETR d’Épinal Remiremont, le futur Parc national de forêts en Champagne Bourgogne et le PNR Haut-Languedoc. 

Son objectif est 1) d’interroger l’effet territoire sur les modes de coordination des acteurs et les dynamiques de transition en cours et 2) d’analyser les motivations et motifs d’engagement des acteurs dans ces processus. A travers ces objectifs, les partenaires du projet S’EnTET souhaitent accompagner les acteurs des trois territoires étudiés dans leurs processus de TEES en co-construisant avec eux les projets à faire émerger.

Dans ce projet de recherche, le GIP Ecofor apporte son expérience du projet MACCLIF (Prise en compte des Mesures d’Adaptation au Changement CLImatique par les gestionnaires Forestiers) pour réaliser l’enquête quantitative auprès des communes forestières. Les questionnaires quantitatifs sont des outils utiles pour faire émerger les grandes tendances de comportements ou de manières de voir d’une population large et élaborer des typologies de personnes selon leur distribution autour de ces grandes tendances. Le GIP Ecofor est également impliqué dans la valorisation des résultats des enquêtes quantitatives et qualitatives. La plaquette sera à destination des trois terrains d’étude.

Site internet du projet S’EnTET : https://www6.nancy.inrae.fr/silva/Equipes-de-recherche/ForeSTree/Projets-Recherche/Projet-S-EnTET

Le rapport du projet S’EnTET est accessible en ligne sur le site de l’ADEME.

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Animation thématique « Forêt durable » – PEI-AGRI 2014-2020

Les Partenariats européens pour l’innovation (PEI) sont des initiatives européennes lancées dans la stratégie « Europe 2020 » et qui visent à favoriser l’innovation en mutualisant l’expertise et les ressources et en rassemblant des acteurs publics et privés à l’échelle européenne, nationale ou régionale. Le PEI pour la productivité et la durabilité de l’agriculture (PEI-AGRI) est l’un des cinq PEI lancés. Il combine des financements de la politique européenne de développement rural (via le FEADER) et du programme de recherche et d’innovation Horizon 2020. À l’échelle européenne, Horizon 2020 finance notamment pour le PEI-AGRI des Projets multi-acteurs et des Réseaux thématiques tandis que, à l’échelle régionale, le FEADER finance des Groupes opérationnels. Depuis 2014, le PEI-AGRI a financé 97 projets multi-acteurs dont 8 projets forestiers ou d’intérêt pour les forestiers (agroforesterie…), 36 réseaux thématiques dont 3 forestiers, et 283 Groupes opérationnels dont 13 forestiers. Tous ces projets ont produit un ensemble de résultats et de connaissances qui restent insuffisamment valorisés auprès des acteurs forestiers française, qu’ils soient chercheurs, gestionnaires ou propriétaires forestiers.

C’est pourquoi un projet d’animation thématique Forêt Durable PEI-AGRI a été lancé avec pour objectif d’identifier et de valoriser les résultats des projets PEI-AGRI de la période 2014-2020 les plus pertinents pour les acteurs forestiers français. Ce projet qui a démarré en mai 2021 et qui s’achèvera en juillet 2023 consistera à passer en revue les projets multi-acteurs, réseaux thématiques et groupes opérationnels du PEI-AGRI pour en extraire les plus pertinents au regard de la thématique « forêt durable » et des problématiques forestières françaises, puis à analyser en détail un sous-échantillon de ces projets, et enfin à capitaliser les résultats issus de ces projets dans des actions de transfert et de communication (fiches synthétiques, vidéos, webinaires, ateliers régionaux).

À titre d’exemple, le projet INCREDIBLE est un des réseaux thématiques forestiers du PEI-AGRI financé par Horizon 2020. Comme exemple de projet multi-acteurs du PEI-AGRI, on pourra citer le projet HOMED qui a visé à définir différentes stratégies de lutte face aux bio-agresseurs invasifs (champignons et insectes) des arbres forestiers européens, en développant un outil générique et facile d’utilisation de détection des champignons pathogènes. HOMED a cherché à rendre cette méthodologie utilisable par n’importe quel utilisateur, en particulier non-expert, à partir d’une chaîne d’analyse bio-informatique. Quant aux 13 Groupes opérationnels forestiers régionaux, ils concernent tant des essences ciblées que la question de l’adaptation au changement climatique ou la transformation aval du bois.
Financé par le FEADER (53 %) à travers le Réseau rural national avec une contrepartie nationale du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (47 %), ce projet est coordonné par le CNPF et implique l’IEFC et le GIP Ecofor comme partenaires.

Le dispositif du PEI-AGRI est appelé à se renforcer dans la prochaine période de programmation de l’Union européenne. Au-delà de la valorisation des résultats forestiers du PEI-AGRI de la période 2014-2020, l’enjeu de ce projet est donc également d’inciter les forestiers à s’approprier le mécanisme du PEI-AGRI pour favoriser l’émergence de nouveaux partenariats et la soumission de nouveaux projets, et ainsi bénéficier d’un accompagnement supplémentaire pour faire face aux enjeux forestiers liés aux changements globaux.

Vidéos : Les forestiers français avec le Partenariat européen pour l’innovation

Une série de 6 vidéos « Les forestiers français avec le Partenariat européen pour l’innovation » vous permettra de découvrir la diversité des projets et des acteurs forestiers français du Partenariat européen pour l’innovation, le PEI-AGRI, et pour encourager l’émergence de nouveaux projets en forêt.

Le teaser est disponible ici : https://www.youtube.com/watch?v=IYSUqLgsl7g .

La première vidéo concerne le réseau thématique INCREDIBLE (H2020). INCREDIBLE s’est intéressé à la valorisation économique des principaux produits forestiers non ligneux du pourtour méditerranéen : la résine, le liège, les plantes aromatiques et médicinales, les champignons et truffes, les noix et baies sauvages. La vidéo est disponible ici : https://www.youtube.com/watch?v=uW_InusrdC0 .

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MODADAPT – Quels modèles pour guider les décisions d’adaptation des forêts au changement climatique ?

Le projet MODADAPT, « Quels modèles pour guider les décisions d’adaptation des forêts au changement climatique ? », est financé par le LabEx ARBRE, le RMT Aforce et la Région Grand Est. Il a été initié en 2021 et doit se terminer en 2022.

Contexte

Les impacts attendus du changement climatique sur la forêt interpellent la gestion forestière. Le secteur forêt-bois est d’ores et déjà perturbé par des crises liées à des accidents climatiques qui devraient s’intensifier dans un proche futur. L’adaptation des forêts est devenue un enjeu majeur, inscrit dans les politiques publiques (Feuille de route pour l’adaptation des forêts au changement climatique, plan de relance…). Dans ce contexte de transition, les gestionnaires forestiers expriment le besoin d’outils pour assister les décisions sylvicoles, et notamment le choix des essences, tout en ayant une bonne compréhension des incertitudes de projection.

Objectifs

Le projet MODADAPT s’intéresse aux modèles d’impact du changement climatique sur les couverts forestiers déjà développés et applicables à la forêt française métropolitaine, pour les analyser du point de vue de leur capacité d’aide à la décision sylvicole : quels types de réponses apportent les différents modèles, avec quelles limites ? Comment évaluer le degré de cohérence de leurs projections ? Quels types de questions sylvicoles pourraient bénéficier d’une aide à la décision basée sur la modélisation ?

Principaux livrables

Les principaux livrables attendus sont :

  • un référentiel permettant de positionner les modèles du point de vue de l’aide à la décision forestière ;
  • une cartographie des modèles disponibles, selon ce référentiel ;
  • une typologie des décisions forestières d’adaptation susceptibles d’être appuyée par la modélisation, illustrée par un recueil de cas d’étude ou situations de décisions ;
  • une méthodologie d’analyse comparée des projections ;
  • un premier exercice d’application de cette méthodologie ;
  • un article de synthèse et de positionnement sur l’utilisation des modèles pour l’aide à la décision forestière d’adaptation, servant de base à un projet de colloque sur l’aide à décision forestière pour l’adaptation.

Partenaires

Le projet est mis en œuvre par un consortium de cinq partenaires : UMR SILVA (Université de Lorraine/ AgroParisTech/ INRAE), CNPF, ECOFOR, ONF et Université forestière de Pékin. L’UMR SILVA et l’Université forestière de Pékin ont une expertise scientifique forte et reconnue sur les questions d’adaptation des forêts au changement climatique et en modélisation. Ils garantissent la qualité de la recherche menée dans le projet. L’ONF et le CNPF sont étroitement liés aux gestionnaires forestiers (ONF pour les forêts publiques et CNPF pour les forêts privées). Ces deux institutions sont également les principaux développeurs d’outils d’aide à la décision pour l’adaptation des forêts au changement climatique en France. Ainsi, grâce à ces deux partenaires, le transfert de connaissances de la recherche au développement sera assuré. Ces deux partenaires joueront également un rôle clé pour s’assurer que le travail de recherche effectué dans ce projet est pertinent pour des situations de gestion concrètes. Un autre partenaire du projet, ECOFOR, est étroitement lié aux ministères français en charge des forêts et veillera à ce que les travaux de recherche réalisés dans le cadre de ce projet apportent des réponses aux questions soulevées par les politiques forestières nationales sur l’adaptation des forêts au changement climatique.

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Expertise CRREF – Coupes Rases et REnouvellement des peuplements Forestiers en contexte de changement climatique

Désormais disponible :

  1. Le rapport d’expertise CRREF
  2. La synthèse du rapport CRREF
  3. La version en anglais du rapport CRREF

L’expertise collective « CRREF – Coupes Rases et REnouvellement des peuplements Forestiers en contexte de changement climatique », pilotée depuis mars 2021 par le GIP Ecofor et le RMT Aforce, avait pour objectif de réaliser un état des connaissances sur la pratique de la coupe rase (volet 1), tant dans les domaines des sciences humaines et sociales, de la géomatique, de la réglementation et de l’économie que dans les domaines des sciences de l’environnement, et une analyse des modes de renouvellement en contexte de changement climatique (volet 2).

L’évaluation de la pratique de la coupe rase (volet 1) a porté sur les six thèmes suivants :

  • Thème 1. Définition des coupes rases
  • Thème 2. Connaissance et suivi des coupes rases
  • Thème 3. Dimension historique, sociale et humaine
  • Thème 4. Effets des coupes rases et du renouvellement sur le microclimat, le régime hydrique et les caractéristiques physiques et chimiques des sols
  • Thème 5. Effets des coupe rases et du renouvellement sur la biodiversité
  • Thème 6. Aspects réglementaires, fiscaux, et économiques de la pratique des coupes rases

L’analyse des modes de renouvellement en contexte de changement climatique (volet 2) a porté, entre autres, sur la réussite du renouvellement en fonction des modalités et les nouvelles modalités de renouvellement.

L’expertise a été principalement basée sur l’analyse de la bibliographie scientifique internationale. La dominance de la littérature étrangère est une donnée avec laquelle il a fallu composer. Une analyse des textes réglementaires et de données économiques relatives à la pratique de la coupe rase a également été prévue. Les questions du volet 2 sur le renouvellement pour lesquelles peu de littérature scientifique existe, ont pu nécessiter l’analyse des savoirs d’experts synthétisés notamment dans des guides. Par ailleurs, dans le cadre du volet 2 sur le renouvellement, deux enquêtes complètent l’analyse bibliographique : une enquête via un formulaire en ligne, réalisée par le Pôle Renouvellement des peuplements forestiers (RENFOR) et l’ONF, vise à récolter des données sur la réussite de la régénération naturelle et une enquête de terrain, pilotée par le CNPF-IDF, vise à étudier des méthodes de renouvellement innovantes.

Les thèmes du volet 1 et l’analyse bibliographique du volet 2 ont été déclinés en une cinquantaine de questions et seront traitées par un collectif d’experts animé par le GIP Ecofor. Le collectif d’experts est composé de 70 rédacteurs. Ils sont issus des organismes suivants : INRAE, ONF, AgroParisTech, DSF-MASA, GIP Ecofor, IGN, CNES, OFB, CNPF-IDF, FCBA, IEFC, Bordeaux Sciences Agro, université de Bourgogne Franche-Comté, université de Rouen Normandie, université catholique de Louvain.

Les orientations de l’expertise ont été définies par le Comité d’orientation, (ADEME, Ministère de la transition écologique, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation via le RMT AFORCE) et de l’équipe projet, qui en supervisait la mise en œuvre pendant toute la durée du projet.

Un comité des utilisateurs a également été mis en place afin d’informer les parties prenantes (gestionnaires et experts forestiers, industriels de la filière bois, associations/ONG et organismes de certification) des orientations et des résultats de l’expertise et de recueillir leurs avis.

Le séminaire de restitution de l’expertise CRREF a eu lieu le 22 novembre 2022, au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

Le résumé des résultats de l’expertise est disponible ici :

CRREF-RESUME-GENERAL

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Projet MACCLIF – Prise en compte des Mesures d’Adaptation au Changement CLImatique par les gestionnaires Forestiers

Le projet MACCLIF (2016-2018) s’est intéressé à la prise en compte des mesures d’adaptation au changement climatique par les forestiers. Le projet a bénéficié d’une aide de l’Etat gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme Investissements d’avenir (Laboratoire d’Excellence ARBRE). Il a été également cofinancé par l’Interprofession France Bois Forêt et par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation dans le cadre des actions du réseau AFORCE.

Le projet a été coordonné par le GIP Ecofor et a impliqué des acteurs de la forêt publique (ONF) et privée (CNPF, IDF), et des acteurs de la recherche (INRAE).

Le projet MACCLIF s’inscrit dans le contexte du changement climatique qui induit de profonds bouleversements sur les écosystèmes forestiers. La question de l’adaptation des forêts à ce nouveau contexte se pose.  Les objectifs du projet MACCLIF étaient :

  • Mieux connaître la perception du changement climatique par les forestiers (professionnels et propriétaires) ;
  • Identifier les freins à l’adaptation des pratiques de gestion ;
  • Comprendre comment le changement climatique est pris en compte dans les documents d’orientation et d’aménagement des forêts ;
  • Dresser une typologie des mesures d’adaptation.

Un des principaux enseignements du projet est que les gestionnaires publics et propriétaires sont fortement conscients du changement climatique et de ses impacts sur les forêts. Cependant, les propriétaires sont nettement moins enclins à modifier leurs pratiques, pensant pouvoir encore attendre avant d’agir.

Les professionnels forestiers sont ouverts à différentes solutions d’adaptation, ce qui est un point encourageant. Il serait important de préciser les conditions d’application de ces options, et si elles répondent à l’objectif de sylviculture visé. A contrario, il faut attirer l’attention sur les limites éventuelles de certaines options. Par exemple, les forestiers ne sont pas hostiles au changement d’essences, mais avec des essences autochtones plutôt qu’exotiques.

Les freins évoqués dans les enquêtes (manque de moyens financiers, manque de diagnostics fiables…) traduisent au final la grande incertitude à laquelle sont encore confrontés les gestionnaires.

Le projet MACCLIF a montré que la grande majorité des gestionnaires ne recourt pas à des formations dédiées mais échangent beaucoup sur la question du changement climatique. Les solutions qu’ils proposent ne sont pas très éloignées du discours de la recherche et des organismes de développement, ce qui montre une diffusion et appropriation de l’information plutôt satisfaisante. L’organisation d’échanges à un échelon régional ou local sur le sujet des changements climatiques pourrait être toutefois encore améliorée aussi bien pour les professionnels que pour les propriétaires, qui se fient plus particulièrement aux informations de proximité.

Principales productions

Rapports

AMM A., 2019. Projet MACCLIF – Prise en compte des Mesures d’Adaptation au Changement CLImatique par les gestionnaires Forestiers. Note de synthèse. 5 pages. Télécharger

AMM A. (coord.), BERTRAND Th., DEUFFIC Ph., LANDMANN G., LEGAY M., LUCAS V., NDIKUMWAMI H., PERRIER C., PICARD O., PILARD-LANDEAU B., RIOU-NIVERT Ph., SEDILOT-GASMI C., SEVRIN E., THOMAS J., 2019. Projet MACCLIF – Prise en compte des Mesures d’Adaptation au Changement CLImatique par les gestionnaires Forestiers. Rapport final. 55 pages + Annexes.   Télécharger

BERTRAND Th., 2018. La perception du changement climatique par les forestiers de montagne. Etude menée dans le cadre du projet MACCLIF. Mémoire de fin d’étude. Isara Lyon, AgroParisTech, ONF. 73 pages + Annexes.   Télécharger

BERTRAND Th., 2018. Forêt et changements climatiques. La perception des gestionnaires forestiers en Auvergne-Rhône-Alpes. Etude menée dans le cadre du projet MACCLIF. Synthèse mémoire. Isara Lyon, AgroParisTech, ONF. 8 pages.   Télécharger

Articles

AMM A. et al., 2019. « État de la mobilisation des forestiers face au changement climatique », Forêt Entreprise n° 249, in Dossier “Forêt et changement climatique : Accompagner la décision d’adaptation”. Pages 20-23. Télécharger

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PASSIFOR-2

Phase 2 du Projet :

« Proposition d’Amélioration du Système de Suivi de la biodiversité FORestière »

Élaboration de maquettes de suivi de la biodiversité forestière

Le rapport est désormais disponible : http://www.gip-ecofor.org/passifor-2-rapport-du-projet/

PARTIE III

III-ACycle de webinaires : comptes-rendus
III-BAnalyse de l’existant : Grilles d’Analyse des Dispositifs de suivi
III-CMatrices d’analyse des dispositifs par rapport aux attendus de l’objectif 1
III-DTableau récapitulatif des principaux suivis déployés à l’étranger
III-EAnnexes du rapport sur l’Analyse de Décision Multicritères pour la sélection de groupes taxonomiques candidats à divers suivis de biodiversité en forêt tempérée
III-FAnalyse des objectifs et pratiques de gestion mises en avant dans les Programme Régionaux de la Forêt et du Bois (PRFB)
III-GMatrice d’évaluation des liens entre Pratiques de gestion forestière et Variables dendro-écologiques (VDE)
III-HTableau commenté des liens entre variables de gestion, biodiversité et pratiques à enjeu identifiées dans les PRFB
III-IPolitiques publiques et impacts sur la gestion forestière
III-JRapport du stage de Lucia Toly Moboula (2022) : Télédétection des mélanges des essences forestières – synthèse bibliographique.
III-KRapport de Stage de Pierre Bouchet (2020, Master 2 Mathématiques Appliquées – Statistiques de l’Université d’Orléans) : Proposition d’une approche pour vérifier la cohérence entre données opportunistes et données protocolées pour mieux estimer l’état et la dynamique de la biodiversité
III-LRapport de Stage de Kreshnike Maloku (2021, Master Mathématiques, Données et Apprentissage de l’Université de Paris) : Optimisation des suivis de biodiversité en présence d’erreurs de détection.
III-MRapport de Stage de Noudéhouénou Houessou (2021, Master 2 Méthodes stochastiques et informatiques décisionnelles de l’Université de Pau) : Optimisation de l’effort d’échantillonnage dans le temps et dans l’espace.
III-NRapport de stage de El Hadji Cisse Faye (2022, Master 2 Mathématiques Appliquées – Statistiques de l’Université d’Orléans) : Mélange de placettes temporaires et permanentes pour le suivi de la biodiversité : approche statistique par simulation.
III-ORapport de stage de Ndongo Seye (2022, Master 2 Mathématiques et applications de l’Université de Strasbourg) : développement d’indicateurs de tendances temporelles de la flore forestière de la France à l’échelle métropolitaine

PUBLICATIONS ISSUES DU PROJET 

  • Le Borgne, H. & Bouget, C. 2023. Suivis de biodiversité par la reconnaissance automatique des espèces sur photographies : perspectives et défis. Naturae (6) : 75-96, https://doi.org/10.5852/naturae2023a6

L’objet de ce projet est de proposer différentes options pour un système de suivi continu de la biodiversité en forêt à l’échelle de la France métropolitaine. Ce système de suivi sera composé de différents assemblages d’éléments déjà existants ou à créer, appelés ici « maquettes », conçus en lien avec différents objectifs de suivi. Un tel « ensemble » a vocation à s’insérer dans le réseau national de surveillance de la biodiversité terrestre prévu par le plan biodiversité (2018).

Les indicateurs actuels de biodiversité forestière sont surtout des indicateurs indirects, ciblés sur les habitats d’espèces et mobilisant principalement des données dendrométriques ; il importe (i) d’acquérir des données sur la diversité des espèces forestières et (ii) de mieux évaluer le lien entre politiques publiques en forêt, pratiques de gestion et biodiversité.

Un des choix importants concerne les données mobilisées – existantes ou à ajouter – et la manière de les analyser. Il s’agit de réfléchir aux groupes taxinomiques dont la biodiversité est suivie, aux variables écologiques et de gestion, aux plans d’échantillonnage et aux méthodes d’analyse. On réfléchira en particulier à une procédure d’adjonction de données de biodiversité hétérogènes (typiquement le cas des données dites « opportunistes » ou encore de nombreuses données issues des sciences participatives) à des données de biodiversité « protocolées » (souvent recueillies dans le cadre de suivis professionnels).

La simple addition d’éléments de dispositifs de collecte de données de biodiversité, conçus indépendamment les uns des autres, a peu de chances de constituer un système de suivi cohérent : il faut parvenir à développer une stratégie d’ensemble du point de vue (i) de la définition des objectifs des suivis, (ii) du fonctionnement du système de dispositifs et (iii) de la synthèse des informations qui en sont issues. La réflexion s’appuiera sur l’analyse des systèmes de suivi composite, notamment dans d’autres domaines environnementaux et dans d’autres pays, et visera la formulation de recommandations de gouvernance.

Objectifs et composantes de PASSIFOR-2

L’objectif de PASSIFOR-2 est de proposer différentes maquettes de suivi de la biodiversité en forêt métropolitaine, conçues pour différents objectifs. Ces maquettes sont une première étape avant de choisir les types de suivi à mettre en place en fonction des objectifs choisis et de mener des études de faisabilité (PASSIFOR-3). Le projet comporte cinq tâches distinctes mais étroitement reliées (cf. Figure 1) :

– la tâche A concerne l’animation et la coordination du projet, intègre les résultats des autres tâches pour concevoir et évaluer les maquettes de suivi et identifie les besoins de recherche supplémentaire ;

– la tâche B a pour objectif de réfléchir à la gouvernance des observatoires existants et du système de suivi composite élaboré dans le cadre du projet, et notamment à la façon dont les dispositifs et leurs objectifs sont élaborés et s’articulent les uns avec les autres ;

– les tâches C, D et E, plus techniques, sont relatives respectivement aux critères de choix des groupes taxinomiques (C) et des variables écologiques (D) à suivre ainsi qu’à l’analyse des données (E).

Financé par le MTES, PASSIFOR-2 se déroule sur 3 ans (fin 2019 à mi-2022). Le collectif du projet comprend des chercheurs et ingénieurs d’INRAE et du MNHN ainsi que des groupes de travail de spécialistes sollicités plus ponctuellement.

Cycle de webinaires PASSIFOR-2

Webinaire #1 – 1er décembre 2020

Ce premier webinaire est centré sur la définition et l’analyse des objectifs de suivi de la biodiversité forestière qui serviront de base au travail d’assemblage des dispositifs.

Pour le programme, les présentations et le compte-rendu de cette manifestation, rendez-vous ici !

Webinaire #2 – 1er février 2022

Ouvert à l’ensemble des parties prenantes, le Webinaire a rassemblé une soixantaine de personnes pour discuter notamment de la méthode d’assemblage des dispositifs au sein de « maquettes de suivi » de la biodiversité en forêt.

Les présentations de la matinée ont été centrées sur le cadrage du projet et la méthode pour l’élaboration des maquettes. L’après-midi a été consacrée à des ateliers en groupe (au choix) qui ont été suivis d’un temps de restitution et de discussion avec l’ensemble des participants.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la page dédiée au Webinaire #2 « Vers l’élaboration de maquettes de suivi de la biodiversité forestière ».

Webinaire de restitution du projet – 17 novembre 2022

Pour en savoir plus sur le webinaire de restitution du projet PASSIFOR-2 et retrouver les supports de présentation, vous pouvez consulter la page dédiée au webinaire.

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F-ORE-T, l’observatoire de recherche en environnement sur la forêt (2002-2019)

En réponse à un appel à proposition de recherche du ministère chargé de la recherche sur les Observatoires de Recherche en Environnement (ORE) lancé en 2002, Ecofor a présenté le projet d’un ORE sur le fonctionnement des écosystèmes forestiers (F-ORE-T) qui s’articulait au départ autour de huit « sites-ateliers » lourdement instrumentés gérés par l’INRA, le CNRS et le CIRAD et du réseau de suivi intensif RENECOFOR géré par l’ONF.

La mise en réseau de ces sites visait à renforcer une démarche scientifique commune dans les domaines des cycles du carbone, de l’eau et des éléments minéraux. Il s’agissait d’étudier aussi bien le fonctionnement, sur le moyen et le long terme, d’écosystèmes en évolution lente, que leur réaction à des évènements extrêmes naturels ou provoqués. Précisément, l’observatoire visait à comprendre le fonctionnement de ces écosystèmes en analysant, notamment, les stocks et flux de carbone, d’eau et d’éléments minéraux et d’évaluer leur réponse à des modifications, qu’elles soient lentes ou rapides, naturelles ou anthropiques (climat, sylviculture, changement d’usage des terres).

Le point central du projet était l’élaboration d’un système d’information s’appuyant sur une application Internet permettant d’accéder à la base de métadonnées et de données. Une telle démarche avait pour objectif d’améliorer la traçabilité de l’information, la valorisation commune des données et la visibilité pour une communauté scientifique élargie. Des compléments de mesure ont renforcé la cohérence du dispositif qui constituait en outre un support d’expérimentation et de recherches.

L’activité des trois premières années a été soutenue financièrement par Ecofor, le ministère chargé de la recherche et l’Institut des Sciences de l’Univers. 

Un séminaire en 2005 a été en partie consacré à l’ORE F-ORE-T. Retrouvez les présentations et compte-rendu de ce séminaire en cliquant ici

F-ORE-T a été labellisé en 2012 en tant que Système d’Observation et d’Expérimentation sur le long terme pour la Recherche en Environnement (SOERE) par l’Agence nationale de recherches pour l’environnement (Allenvi).

L’observatoire de recherche en environnement sur la forêt F-ORE-T était un dispositif d’étude du fonctionnement des écosystèmes forestiers qui s’articulait autour de 15 sites-ateliers lourdement instrumentés gérés par l’Inra, le CNRS et le Cirad (10 en France métropolitaine et 5 en zone intertropicale humide) et de deux réseaux de suivi intensif gérés notamment par l’ONF. Il constituait, à ce titre le réseau français de référence dans le domaine de l’analyse des cycles du carbone, de l’eau et des éléments minéraux en forêt.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les articles suivants :

Le SOERE F-ORE-T n’est plus actif depuis 2019, mais vous pouvez retrouver des informations sur les sites-ateliers existants aujourd’hui sur ce site : https://www.anaee-france.fr/service/experimentation-in-natura/ecosystemes-forestier

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Attentes et mobilisations des acteurs concernant la « typologie des stations forestières ». Représentations et usages, conditions et moyens d’une meilleure adéquation de l’outil

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Expertise collective sur l’avenir du massif forestier landais des Landes de Gascogne (2009)

Contexte et objectif de l’expertise

Par son histoire, sa taille et son mode d’organisation, le massif forestier landais joue un rôle primordial en Aquitaine, en France et en Europe. Il vient d’être frappé à moins de 10 ans d’intervalle par deux tempêtes majeures qui ont renversé 23 millions de mètres cubes de pin maritime en décembre 1999 et 37 millions de mètres cubes en janvier 2009.

L’ampleur de ces événements a invité à une réflexion sur l’avenir du massif qui aille au-delà du seul risque de vent pour prendre en compte les forces et les faiblesses du système forestier landais, ainsi que l’ensemble des risques auxquels il doit faire face et des opportunités qui s’offraient à lui.

A cet effet, les ministères chargés de l’écologie (Meeddm) et de l’agriculture (Maap) ont confié au GIP Ecofor une mission d’expertise collective scientifique et technique à visée prospective sur « l’avenir du massif forestier des Landes de Gascogne ». Son objectif était de mobiliser la connaissance autour d’options envisageables pour assurer l’avenir du massif forestier landais et de la partager avec l’ensemble des parties intéressées qui pourront ensuite l’utiliser pour prendre leurs décisions. Les options renseignées par l’expertise ont été traitées sans préjuger de la façon dont elles seraient appliquées sur le terrain.

Une expertise articulée avec les autres initiatives

Le ministère chargé de l’agriculture a confié au conseil général de l’agriculture (Cgaaer) une mission d’analyse visant à préparer les futures circulaires pour la reconstitution des forêts ; celle-ci s’achève à l’été 2009. Le Conseil régional d’Aquitaine a confié à l’Inra la conduite d’une « Prospective massif des Landes de Gascogne » liée à l’aménagement du territoire dans son ensemble ; elle a été lancée en septembre 2009. D’autres approches ont été conduites par la forêt privée (Crpf), l’Onf, la Société forestière de la Caisse des dépôts et consignations, la Cafsa, la Sepanso, le Parc naturel régional des Landes de Gascogne, etc.

Ces démarches méritaient d’être reliées les unes aux autres de manière à mutualiser les connaissances afin d’aboutir, autant qu’il est possible, à une vision claire, complète et cohérente. En effet, elles convergent globalement vers le même objectif : offrir aux acteurs et décideurs une base d’informations fiables et pertinentes qui facilite les décisions stratégiques et politiques qu’ils ont à prendre.

Une expertise en trois phases

Pour appréhender convenablement les éléments utiles à la décision, les bonnes questions devaient d’abord être explicitées et discutées, puis les connaissances nécessaires rassemblées, afin que la meilleure information soit mise à la disposition de chacun. C’est pourquoi l’expertise « Avenir du massif forestier des Landes de Gascogne » s’est déroulée en trois phases:

  • Phase 1 : cadrage à partir de la consultation des parties intéressées (mai-juin) aboutissant à l’identification des options mobilisables par les acteurs pour définir leur stratégie ou politique (juillet 2009) ;
  • Phase 2 : rassemblement des connaissances par des groupes de travail et personnes-ressources pour l’approfondissement des options et leur évaluation multicritère (août-novembre 2009) ;
  • Phase 3 : mise en débat des résultats lors d’une table ronde réunissant un large ensemble de parties intéressées (début décembre 2009).

Résumé pour les décideurs

ResumeExpertiseLandes

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CREAFOR – Coordination des activités de recherche sur l’adaptation des forêts au changement climatique

CREAFOR était une mission de coordination des activités de recherche sur l’adaptation des forêts au changement climatique. Elle a été confiée au GIP Ecofor fin 2008 par le ministère en charge de l’Agriculture.
Elle consistait à rassembler, structurer et diffuser l’information sur les activités de recherche concernant la préparation des forêts au changement climatique et, sur la base de l’analyse de l’existant, à dégager les priorités de recherche à mettre en œuvre pour mieux anticiper l’impact des évolutions du climat sur les forêts et entreprendre l’adaptation des forêts face à ces changements.

Contexte

Devant l’importance des impacts potentiels du changement climatique sur les forêts françaises métropolitaines, il convenait d’organiser au mieux la recherche pour améliorer la connaissance de ces impacts sur les forêts et tester l’efficacité de différentes mesures d’adaptation. Une première proposition de « pilotage » des activités de recherche dans ce domaine avait été formulée par Bourgau, Lerat et Cailmail (mai 2007) dans leur rapport sur l’« Adaptation des forêts au changement climatique ». Cette proposition a été reprise par Roman-Amat dans le rapport « Préparer les forêts françaises au changement climatique » (décembre 2007). Il y suggérait de confier au GIP Ecofor la mission de coordonnateur national des recherches en matière de changement climatique en forêt.

Le Grenelle de l’environnement et particulièrement les Assises de la forêt (2008) ont entériné la suggestion des rapports pré-cités, et ont conclu (fiche 20 des Assises) à la nécessité de confier une mission de coordination de la recherche sur l’adaptation des forêts au changement climatique au GIP Ecofor.

Le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche en a officiellement chargé le GIP Ecofor en septembre 2008.

Objectifs

Le projet comportait 3 dimensions :

  • information : assurer le recensement et le suivi des activités de recherche et mettre en libre accès sur le Web les informations ainsi recueillies ;
  •  échange  : replacer la mission et les démarches de la recherche dans un cadre intersectoriel et au sein des actions similaires de recherche en faveur de l’adaptation des forêts au changement climatique à l’échelle nationale (participation au RMT AFORCE…) et à l’échelle internationale ;
  • stratégie  : faciliter et optimiser l’organisation des actions de recherche pour améliorer la réponse aux questions ayant un fort enjeu dans le cadre de l’adaptation des forêts au changement climatique.

Organisation

Réalisations

  • Un site internet consacré à la mission CREAFOR ;
  • une base de données répertoriant les projets et programmes consacrés à l’adaptation des forêts au changement climatique ;
  • un rapport d’activités de la mission.

La base de données des projets sur l’adaptation des forêts aux changements climatiques rassemble 87 projets. Vous pouvez la consulter et la télécharger ici.

Retrouvez les termes les plus couramment employés dans les études sur l’adaptation des forêts au changement climatique dans ce lexique.

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Action COST « Echoes – Expected Climate Change and Options for European silviculture (2008-2012) »

L’Action COST « Echoes – Expected Climate Change and Options for European Silviculture » a été lancée en mai 2008. Les réflexions et les travaux se sont déroulés sur 4 ans. Vingt-neuf pays venant de toute l’Europe ont fait partie de l’Action, du Portugal à la Finlande en passant par Chypre et la Lituanie.
 

Objectif principal d’Echoes : mobiliser et intégrer les connaissances scientifiques existantes pour les mettre à dispositions des gestionnaires et décideurs publics européens.

La vulnérabilité des forêts au changement climatique dépend des impacts potentiels de ce dernier et des capacités d’adaptation des forêts (capacités naturelles mais aussi dépendant de la gestion et des politiques mises en place). Si les impacts des changements climatiques peuvent être limités, au moins à court terme, les forêts doivent être capables de s’adapter mais également de jouer un rôle dans l’atténuation des effets d’un changement climatique global sur le long terme (la forêt comme puits de carbone).

Conscient des manques et des nombreuses questions sur ces thématiques, Ecofor a décidé de proposer un moyen de réfléchir à ces questions via une action de coopération au niveau européen. A la fin de l’année 2007, l’Action COST Echoes Expected Climate Change and Options for European Silviculture a été sélectionnée par le Bureau de COST (European Cooperation in the field of Scientific and technical research).

Lancée en mai 2008, les réflexions et les travaux se sont déroulées sur 4 ans.
Vingt-neuf pays venant de toute l’Europe ont fait partie de l’action, du Portugal à la Finlande en passant par Chypre et la Lituanie.

Objectif principal d’Echoes : mobiliser et intégrer les connaissances scientifiques existantes pour les mettre à dispositions des gestionnaires et décideurs publics.

Les objectifs secondaires étaient :
• suggérer des moyens de tester les capacités de prédiction des modèles pour l’avenir des forêts, mesurer l’importance des incertitudes et trouver le moyen de s’y adapter ;
• soutenir les contributions du secteur forestier européen pour le prochain rapport d’évaluation du GIEC ;
• soutenir la contribution du secteur forestier européen dans le cadre des discussions Kyoto Post 2012 ;
• identifier les futurs besoins de recherche et développement.

L’organisation de la réflexion s’est faite au sein de 3 groupes de travail (Working Groups WG), chacun présidé par un WG leader désigné par les instances de l’action et le Chairman, Jean-Luc Peyron. Des échanges ont par ailleurs eu lieu entre ces trois groupes.

Les trois groupes de travail sont :

Les principaux produits de cette action étaient :
• une newsletter régulière pour les scientifiques partie-prenante de l’action ;
• une lettre d’information biannuelle pour les décideurs politiques ;
• des rapports nationaux sur l’état des lieux de la recherche dans chaque pays participant, organisé selon les trois thématiques Impacts, Adaptation et Atténuation ;
• des outils d’aide à la décision pour les politiques et gestionnaires forestiers européens produits en 2012, à la fin du programme. 

Rapports des pays

Les rapports des pays sont disponibles ici : http://www.gip-ecofor.org/action-cost-echoes-country-reports/

Plus d’informations

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les articles suivants concernant l’Action COST Echoes :

Background and objectives

Parties

Events

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