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SOERE F-ORE-T : Le dispositif d’observation et les mesures

Le dispositif d’observation du fonctionnement des écosystèmes forestiers fédéré par le GIP ECOFOR comprenait deux niveaux : un niveau intensif de sites-ateliers lourdement instrumentés destinés à la description, la quantification et la modélisation du fonctionnement des écosystèmes forestiers et un niveau extensif de placettes de suivi à long terme de l’évolution de ce fonctionnement dans les principaux types de peuplements forestiers de France métropolitaine (RENECOFOR, Réseau national de suivi à long terme des écosystèmes forestiers).

Les sites-ateliers

Ils étaient au nombre de dix en France métropolitaine et de cinq en zone intertropicale humide. Ils couvraient, pour les premiers, des conditions pédoclimatiques variées et des types de peuplement représentatifs de la forêt française (les feuillus sociaux de plaine, les forêts fortement artificialisées et les formations méditerranéennes).

Les cinq sites tropicaux et le réseau GUYAFOR étaient destinés à offrir des cas d’étude dans des conditions climatiques différentes, celles des tropiques humides, pour deux types de peuplement contrastés : la forêt tropicale humide naturelle en Guyane et en Thaïlande, les plantations industrielles d’Eucalyptus au Congo et au Brésil et un écosystème agroforestier à base de café.

Ils avaient également vocation à s’insérer dans des réseaux régionaux (au sens continental) et à élargir ainsi les possibilités de coopération internationale de l’observatoire français.

Le Réseau Guyafor en Guyane géré par le Cirad, l’ONF et le CNRS, comprenait une quinzaine de placettes réparties sur la bande côtière ; il a permis d’étudier la dynamique à long terme des forêts naturelles et exploitées en se concentrant sur la biodiversité, la biomasse, le cycle du carbone, la régénération, la croissance, la mortalité et les conséquences des changements climatiques. Les sites-ateliers tropicaux étaient : Paracou en Guyane ; Coffee-Flux au Costa Rica ; Itatinga au Brésil ; Pointe-Noire au Congo ; Rubberflux en ThaïlandeLes sites du Congo et du Brésil ont permis de s’intéresser aux plantations tropicales à croissance rapide sur sols pauvres tandis que les sites de Thaïlande et du Costa-Rica offraient la possibilité de travailler sur certains processus du bilan de carbone (production de Latex pour l’hévéa, ou production de fruits en système agroforestier) difficiles à aborder dans des systèmes forestiers classiques.

RENECOFOR

Le réseau RENECOFOR se composait de 102 placettes permanentes, de 2 hectares environ, dont la partie centrale d’un demi hectare est clôturée.
On y effectuait, avec des périodicités différentes, diverses observations et mesures portant sur (i) des variables météorologiques, dendrométriques et dendrochronologiques et (ii) des caractères relatifs à la masse foliaire, à l’état sanitaire des peuplements et aux caractéristiques physico-chimiques du sol. Les dépôts atmosphériques étaient observés sur un sous réseau de 27 parcelles (sous réseau CATAENAT) et les solutions du sol analysées sur 17 d’entre elles.

Mesures

Les principales grandeurs mesurées peuvent être rassemblées en plusieurs catégories : les variables d’environnement, les variables d’état du système (à divers pas de temps) et les variables de flux (de matière, d’énergie et d’éléments minéraux).

Variables d’environnement : météorologie, atmosphère, apports atmosphériques

Variables d’état du système : micro-météorologie, indice foliaire, teneur des feuilles en éléments chimiques majeurs, litière, composition faunistique et floristique, biomasse et minéralomasse de la végétation, stock de carbone, réserves minérales du sol

Variables de flux : éléments chimiques et organiques dans le sol et dans l’eau, flux de carbone, d’eau et de chaleur à l’interface couvert-atmosphère

En savoir plus sur le SOERE F-ORE-T : http://www.gip-ecofor.org/122/