Approche évolutive et mécanistique de l’adaptation des Lépidoptères aux changements environnementaux
Approche évolutive et mécanistique de l’adaptation des Lépidoptères aux changements environnementaux
Il est de plus en plus manifeste que le réchauffement global actuel influence les écosystèmes et, notamment, induit le déplacement de certains groups animaux vers les régions plus froides. C’est le cas des Lépidoptères pour lesquels on a montré un déplacement significatif de 30 km en moyenne des espèces Européennes et Nord Américaines. Parmi les Lépidoptères, le genre Colias est un organisme modèle pour étudier l’adaptation aux variations climatiques. En particulier, les partenaires de ce programme ont mis en évidence l’impact de la sélection naturelle liée au stress thermique et à l’augmentation de stochasticité thermique sur le polymorphisme d’une enzyme qui contrôle le métabolisme : la phosphoglucose isomérase.
Des études précédentes en enzymologie (Ward B. Watt), biologie moléculaire (Chris Wheat) et écologie fonctionnelle (Jean-François Martin) ont permis d’aboutir à un schéma global d’interaction milieu/individu/stress thermique qui sélectionne des compositions génotypiques particulières selon les niches microclimatiques.
Ce phénomène a été démontré pour une espèce de papillons Nord Américaine. Au cours de ce programme, nous avons pour objectif de vérifier la possible généralisation de ce mécanisme tant dans l’espace, en étudiant des espèces à large répartition c’est-à-dire présentes à la fois dans les Alpes et les Montagnes Rocheuses, mais aussi généralisation dans l’évolution du genre voire des Lépidoptères au sens large.
L’approche pluridisciplinaire et mécanistique de l’adaptation des Lépidoptères aux variations environnementales et en particulier à la stochasticité et au réchauffement, permettront de mieux comprendre les mécanismes globaux parallèles qui influencent la distribution actuelle et l’évolution de ce groupe, par ailleurs bio-indicateur classique d’un grand nombre de milieux.
Coordinateur(s) |
Jean-François Martin, INRA – Centre de Biologie et de Gestion des Populations |
Partenaire(s) |
Stanford University – Department of Biological Sciences |
Financeur(s) |
MEDD
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Budget |
40 000 € TTC
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