Emissions d’oxydes d’azote par les sols. Mesures, modélisation, cadastre et inventaire. Impact sur la qualité de l’air, le changement climatique et évaluation des gisements de réduction de ces émissions
APR 2001 – projet 5
Le projet porte sur les échanges biosphère-atmosphère des NOx en tant que gaz à effet de serre indirect. L’amélioration des connaissances sur les échanges d’oxydes d’azote permettra de répondre aux obligations qui sont faites à la France de rendre compte de ses émissions actuelles, et de celles qui seront liées aux changements de l’utilisation des sols et des pratiques agricoles.
Cela permettra ainsi d’évaluer l’impact des différents scénarios de gestion des sols et des forêts sur l’inventaire national de la France, d’estimer la marge d’incertitude des règles de comptabilisation de cet inventaire, et éventuellement de proposer de nouvelles méthodes d’évaluation.
De plus, une meilleure connaissance des mécanismes d’émissions des NOx permettra à terme de mieux connaître les gisements de réduction des émissions de NOx par les sols, leur coût, et leur potentiel en terme de réduction globale de l’effet de serre au niveau national., et éventuellement de proposer des stratégies de réduction de ces émissions.
L’étude que nous proposons permettra de développer des outils de prévision des changements des émissions de NOx liés aux changements d’utilisation des terres. On établira un bilan des émission/absorption des NOx au niveau de zones représentatives (naturelles mais surtout agricoles), et on procédera à l’extrapolation de ces émissions à l’échelle du territoire national.
L’objectif ultime sera de prendre en compte ces émissions, d’une part dans le cadre de la modélisation de la prévision de la qualité de l’air à l’échelle régionale et continentale (NOx en tant que précurseurs du polluant O3 troposphérique), et d’autre part dans le cadre des efforts de maîtrise du changement climatique et donc de réduction des gaz à effet de serre (NOx en tant que précurseurs du gaz à effet de serre O3).
Ce projet repose sur quatre laboratoires spécialisés à la fois dans les études à l’interface sol-plante-atmosphère, et dans les études de chimie de l’atmosphère. La méthodologie employée reposera sur un ensemble de mesures in situ et en laboratoire destinées à améliorer les paramétrisations des émissions existantes, ainsi qu’à définir de nouvelles paramétrisations adaptées aux agro-écosystèmes rencontrés dans notre pays.
Cette étude sera menée avec des outils de modélisation pour évaluer l’impact des émissions sur la chimie de l’atmosphère. Le principal résultat attendu sera l’inventaire des émissions à l ‘échelle du territoire national.
Cette outil permettra de répondre aux questions suivantes :
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Quelle est la contribution des NOx émis par les sols par rapport aux NOx totaux ?
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Quelle est la proportion des NOx émis par les sols qui est directement liée à l’utilisation d’engrais ?
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Quels sont les différents scénarios d’évolution de ces émissions en fonction des changements de : l’utilisation d’engrais, des surfaces cultivées, des pratiques agriculturales ?
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Quel est l’impact de ces émissions sur la production d’ozone ? Cette question se pose tant d’un point de vue du changement climatique, c’est-à-dire à l’échéance de quelques années voire quelques dizaines d’années, que du point de vue de l’impact sur la qualité de l’air pour des épisodes de pollution photochimique de courte durée (quelques jours) et d’échelle régionale
Coordinateur(s) |
Dominique Serça, CNRS – Laboratoire d’Aérologie UPS |
Partenaire(s) |
CNRS – Laboratoire d’Aérologie UPS |
Financeur(s) |
MEDD
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Budget |
95 000 € TTC
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