Renforcement des capacités de scénarisation à long terme : maîtrise des données, couplage des modèles
APR 2001 – projet 7
La lecture des résumés pour décideurs du troisième rapport d’évaluation du Giec publiés en 2001 confirme le diagnostic du manque de cohérence dans la démarche d’élaboration des scénarios d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et dans leur utilisation pour évaluer les coûts du changement climatique. Trois critiques ont pu être formulées : interrogations sur la robustesse macro-économique interne des scénarios, manque de lisibilité des résultats et des hypothèses sous-jacentes et non prise en compte des rétroactions du climat dans les scénarios de référence projeté.
Il serait tout à fait souhaitable qu’une équipe française coordonnée puisse contribuer à l’élaboration des scénarios du futur exercice de scénarisation du Giec, lesquels ont joué jusqu’à présent un rôle décisif dans la problématique de l’interfaçage activités humaines/climat. Le succès de l’expérience de projet de recherche pluridisciplinaire dans le cadre du programme de recherche GICC1 laisse à penser que nos équipes devraient pouvoir continuer à mettre en commun leurs efforts de façon à créer un consortium français de modélisation, et par ce biais, contribuer de façon significative aux futures étapes du Giec pour la prospective globale.
La présente proposition vient en soutien d’un effort de recherche global sur les problématiques du changement climatique, qui font l’objet de deux autres propositions pluridisciplinaires en réponse aux précédents APR.
Notre projet part du constat commun du besoin d’un effort spécifique et coordonné à deux niveaux : construction d’une base de données harmonisée pour l’étude des scénarios de long terme (économie, démographie, énergie, occupation des sols) et utilisation de technique de couplages (TEF/ZOOM) entre modèles issus de disciplines différentes afin d’élaborer des scénarios de long-terme dont la cohérence socio-économique et environnementale est renforcée.
Pour construire une base de données harmonisées, on procédera donc à plusieurs efforts simultanés: construction de matrices de comptabilité sociale sectorialisées harmonisées avec la base Chelem, interfaçage entre bases de données énergétiques et matrices de comptabilité sociale, mise en cohérence des évolutions démographiques Dans la lignée du travail exploratoire mené dans le cadre du programme GICC1, les équipes du CIRED et du LMD se proposent d’examiner plus avant les liens entre économie et climat. par l’étude de la stratégie de modélisation la plus efficace à cet effet. Le formalisme TEF/ZOOM jouera ici un rôle central en permettant le couplage de formes réduites régionalisées du climat et de formes réduites de fonctions de dommages régionalisées et de poser ainsi les bases d’un modèle intégré régionalisé d’évaluation des coûts du changement climatique.
Coordinateur(s) |
Jean-Charles Hourcade, CNRS – CIRED |
Partenaire(s) |
CEPII – |
Financeur(s) |
MEDD
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Budget |
95999.93 € TTC
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