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BIOCITIES : des solutions biologiques pour les villes de demain

La place de l’arbre dans la ville et les relations que les villes entretiennent avec les forêts suscitent un intérêt grandissant comme levier pour la transition écologique. Comme le souligne la stratégie « Ville durable et bâtiments innovants » présentée en 2021 et comme rappelé dans les conclusions des Assises de la forêt et du bois en mars 2022, il s’agit de soutenir la massification de la construction et de la rénovation des bâtiments à l’aide du matériau bois. Par ailleurs, comme le souligne la Stratégie nationale « Biodiversité 2030 » dans son premier volet pré-COP15 rendu public en 2022, il s’agit également de verdir les villes et de laisser davantage de place à la nature dans les villes afin d’adapter les villes aux changements climatiques (réduction des îlots de chaleur, amélioration de la perméabilité des sols…). Comme le souligne enfin les Assises de la forêt et du bois, il s’agit de développer les interactions et les concertation citoyennes sur la forêt, en particulier autour des forêts péri-urbaines fortement fréquentées par les citadins.


Tous ces aspects constituent différentes facettes d’un concept que l’Institut forestier européen (EFI) a appelé la « biocité », et qui est également le nom du nouveau dispositif mis en place par EFI à Rome en octobre 2022. Un projet BIOCITIES lancé par EFI en septembre 2020 visait à circonscrire le nouveau concept de biocité en vue de la mise en place de son dispositif éponyme. Avec onze autres partenaires européens dont la Société italienne de sylviculture et d’écologie (SISEF) qui a coordonné ce projet, le GIP Ecofor a figuré dans le consortium retenu par EFI pour mener à bien ce projet.


Le principal résultat du projet BIOCITIES qui s’est achevé en 2022 a été la production d’un ouvrage intitulé le « Livre vert des biocités », qui comporte douze chapitres : 1) le cadre conceptuel de la biocité ; 2) les principes de gouvernance, de politiques publiques ou législatifs pour fonder les biocités ; 3) la nature comme pilier de la biocité ; 4) la planification, le développement et la gestion des forêts urbaines et des infrastuctures vertes ; 5) le rôle des biocités dans l’adaptation au changement climatique et son atténuation ; 6) la fonction des biocités pour améliorer la santé et le bien-être humain ; 7) l’activation de la bioéconomie grâce aux produits bois et forestiers ; 8) la construction à l’aide de matériaux durables ; 9) l’environnement social des biocités ; 10) interconnexion entre la biocité et la biorégion ; 11) conditions facilitant l’émergence de la biocité ; 12) conclusion : la voie à suivre.


Plusieurs des membres d’Ecofor ont contribué à l’écriture de ce livre, que ce soit pour traiter des insectes en ville (FCBA, chapitre 3), des forêts urbaines (AgroParisTech, chapitre 4), du bien-être lié à l’utilisation du matériau bois dans les intérieurs (FCBA, chapitre 8), ou des politiques publiques facilitant l’émergence de la biocité (GIP Ecofor, chapitre 11).
Le Livre vert des biocités sera publié prochainement par la maison d’édition scientifique Springer.

Retrouvez le nouveau dispositif BIOCITIES d’EFI >> ici <<

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CST FORÊT : présentation du nouveau chantier sur l’élaboration d’un nouveau cadre d’analyse de la classification des forêts tropicales

mercredi 19 avril réunion du CST. Pour rappel, le CST Forêt a été créé par l’AFD en 2019 pour construire collectivement des connaissances et des références méthodologiques pour les politiques publiques.

Cette journée a été l’occasion de faire le point sur les chantiers en cours, et d’en présenter deux nouveaux dont un portant sur l’élaboration d’un nouveau cadre d’analyse de la classification des forêts tropicales.

Présentation du nouveau chantier sur l’élaboration d’un nouveau cadre d’analyse de la classification des forêts tropicales

Ce chantier ambitionne de mieux prendre en compte pour leur aménagement la diversité des forêts tropicales. Il s’inscrit dans le contexte du déploiement du nouveau règlement européen sur la déforestation, qui a suscité des débats et des questionnements sur la définition de la forêt, et a pu constituer un point de tension entre l’Union Européenne et les pays producteurs.

Coordonné par le Cirad en partenariat avec le CIFOR, l’IRD, le CNRS et Ecofor, ce chantier s’organisera autour de quatre activités :

  1. Proposer un système de classification des forêts tropicales à partir de la diversité des contextes écologiques (cas d’étude au Brésil et au Cameroun).
  2. Documenter les perceptions des populations rurales de leur écosystèmes forestiers.
  3. Susciter l’intérêt des administrations et des acteurs d’Afrique centrale à l’ajustement de la classification de leurs forêts et à la caractérisation de leurs niveaux de dégradation.
  4. Mobiliser un réseau d’acteurs sur la classification des forêts tropicales et sur les implications de ces classifications sur leurs stratégies d’actions.

Ce groupe de travail aura donc pour objectif de définir une définition harmonisée qui prenne en compte des aspects écologiques, mais aussi sociaux, et qui obtienne l’approbation des pays producteurs.

Un tableau partagé sera prochainement transmis aux membres du CST-F, et un site internet ainsi qu’une page Wikipédia seront également mises à disposition.

Retrouvez ci-dessous la convention de collaboration de recherche :

convention_CST-F_classification-forets

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Projet S’EnTET – S’Engager dans la Transition Ecologique dans les Territoires : innover pour un véritable contrat forêt-filière-société

Le projet S’EnTET vise à étudier les processus de Transitions écologiques, économiques et sociales (TEES) autour des forêts et des acteurs de la filière forêt-bois.

Il est financé pendant 2 ans par l’ADEME (Appel TEES 2019), il est coordonné par Marieke Blondet et réunit des chercheurs et enseignants-chercheurs de SILVA (Eric Lacombe, Jonathan Lenglet), du LADYSS (CNRS, Uni. Paris 1 Panthéon-Sorbonne), de l’ERPI, (Université de Lorraine), de l’UMR Territoires (AgroParisTech INRAE Clermont Ferrand), mais aussi le FCBA, le GIP Ecofor, la FNCOFOR, FNE et trois territoires d’études : PETR d’Épinal Remiremont, le futur Parc national de forêts en Champagne Bourgogne et le PNR Haut-Languedoc. 

Son objectif est 1) d’interroger l’effet territoire sur les modes de coordination des acteurs et les dynamiques de transition en cours et 2) d’analyser les motivations et motifs d’engagement des acteurs dans ces processus. A travers ces objectifs, les partenaires du projet S’EnTET souhaitent accompagner les acteurs des trois territoires étudiés dans leurs processus de TEES en co-construisant avec eux les projets à faire émerger.

Dans ce projet de recherche, le GIP Ecofor apporte son expérience du projet MACCLIF (Prise en compte des Mesures d’Adaptation au Changement CLImatique par les gestionnaires Forestiers) pour réaliser l’enquête quantitative auprès des communes forestières. Les questionnaires quantitatifs sont des outils utiles pour faire émerger les grandes tendances de comportements ou de manières de voir d’une population large et élaborer des typologies de personnes selon leur distribution autour de ces grandes tendances. Le GIP Ecofor est également impliqué dans la valorisation des résultats des enquêtes quantitatives et qualitatives. La plaquette sera à destination des trois terrains d’étude.

Site internet du projet S’EnTET : https://www6.nancy.inrae.fr/silva/Equipes-de-recherche/ForeSTree/Projets-Recherche/Projet-S-EnTET

Le rapport du projet S’EnTET est accessible en ligne sur le site de l’ADEME.

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Expertise CRREF – Coupes Rases et REnouvellement des peuplements Forestiers en contexte de changement climatique

Désormais disponible :

  1. Le rapport d’expertise CRREF
  2. La synthèse du rapport CRREF
  3. La version en anglais du rapport CRREF

L’expertise collective « CRREF – Coupes Rases et REnouvellement des peuplements Forestiers en contexte de changement climatique », pilotée depuis mars 2021 par le GIP Ecofor et le RMT Aforce, avait pour objectif de réaliser un état des connaissances sur la pratique de la coupe rase (volet 1), tant dans les domaines des sciences humaines et sociales, de la géomatique, de la réglementation et de l’économie que dans les domaines des sciences de l’environnement, et une analyse des modes de renouvellement en contexte de changement climatique (volet 2).

L’évaluation de la pratique de la coupe rase (volet 1) a porté sur les six thèmes suivants :

  • Thème 1. Définition des coupes rases
  • Thème 2. Connaissance et suivi des coupes rases
  • Thème 3. Dimension historique, sociale et humaine
  • Thème 4. Effets des coupes rases et du renouvellement sur le microclimat, le régime hydrique et les caractéristiques physiques et chimiques des sols
  • Thème 5. Effets des coupe rases et du renouvellement sur la biodiversité
  • Thème 6. Aspects réglementaires, fiscaux, et économiques de la pratique des coupes rases

L’analyse des modes de renouvellement en contexte de changement climatique (volet 2) a porté, entre autres, sur la réussite du renouvellement en fonction des modalités et les nouvelles modalités de renouvellement.

L’expertise a été principalement basée sur l’analyse de la bibliographie scientifique internationale. La dominance de la littérature étrangère est une donnée avec laquelle il a fallu composer. Une analyse des textes réglementaires et de données économiques relatives à la pratique de la coupe rase a également été prévue. Les questions du volet 2 sur le renouvellement pour lesquelles peu de littérature scientifique existe, ont pu nécessiter l’analyse des savoirs d’experts synthétisés notamment dans des guides. Par ailleurs, dans le cadre du volet 2 sur le renouvellement, deux enquêtes complètent l’analyse bibliographique : une enquête via un formulaire en ligne, réalisée par le Pôle Renouvellement des peuplements forestiers (RENFOR) et l’ONF, vise à récolter des données sur la réussite de la régénération naturelle et une enquête de terrain, pilotée par le CNPF-IDF, vise à étudier des méthodes de renouvellement innovantes.

Les thèmes du volet 1 et l’analyse bibliographique du volet 2 ont été déclinés en une cinquantaine de questions et seront traitées par un collectif d’experts animé par le GIP Ecofor. Le collectif d’experts est composé de 70 rédacteurs. Ils sont issus des organismes suivants : INRAE, ONF, AgroParisTech, DSF-MASA, GIP Ecofor, IGN, CNES, OFB, CNPF-IDF, FCBA, IEFC, Bordeaux Sciences Agro, université de Bourgogne Franche-Comté, université de Rouen Normandie, université catholique de Louvain.

Les orientations de l’expertise ont été définies par le Comité d’orientation, (ADEME, Ministère de la transition écologique, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation via le RMT AFORCE) et de l’équipe projet, qui en supervisait la mise en œuvre pendant toute la durée du projet.

Un comité des utilisateurs a également été mis en place afin d’informer les parties prenantes (gestionnaires et experts forestiers, industriels de la filière bois, associations/ONG et organismes de certification) des orientations et des résultats de l’expertise et de recueillir leurs avis.

Le séminaire de restitution de l’expertise CRREF a eu lieu le 22 novembre 2022, au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

Le résumé des résultats de l’expertise est disponible ici :

CRREF-RESUME-GENERAL

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Attentes et mobilisations des acteurs concernant la « typologie des stations forestières ». Représentations et usages, conditions et moyens d’une meilleure adéquation de l’outil

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Expertise collective sur l’avenir du massif forestier landais des Landes de Gascogne (2009)

Contexte et objectif de l’expertise

Par son histoire, sa taille et son mode d’organisation, le massif forestier landais joue un rôle primordial en Aquitaine, en France et en Europe. Il vient d’être frappé à moins de 10 ans d’intervalle par deux tempêtes majeures qui ont renversé 23 millions de mètres cubes de pin maritime en décembre 1999 et 37 millions de mètres cubes en janvier 2009.

L’ampleur de ces événements a invité à une réflexion sur l’avenir du massif qui aille au-delà du seul risque de vent pour prendre en compte les forces et les faiblesses du système forestier landais, ainsi que l’ensemble des risques auxquels il doit faire face et des opportunités qui s’offraient à lui.

A cet effet, les ministères chargés de l’écologie (Meeddm) et de l’agriculture (Maap) ont confié au GIP Ecofor une mission d’expertise collective scientifique et technique à visée prospective sur « l’avenir du massif forestier des Landes de Gascogne ». Son objectif était de mobiliser la connaissance autour d’options envisageables pour assurer l’avenir du massif forestier landais et de la partager avec l’ensemble des parties intéressées qui pourront ensuite l’utiliser pour prendre leurs décisions. Les options renseignées par l’expertise ont été traitées sans préjuger de la façon dont elles seraient appliquées sur le terrain.

Une expertise articulée avec les autres initiatives

Le ministère chargé de l’agriculture a confié au conseil général de l’agriculture (Cgaaer) une mission d’analyse visant à préparer les futures circulaires pour la reconstitution des forêts ; celle-ci s’achève à l’été 2009. Le Conseil régional d’Aquitaine a confié à l’Inra la conduite d’une « Prospective massif des Landes de Gascogne » liée à l’aménagement du territoire dans son ensemble ; elle a été lancée en septembre 2009. D’autres approches ont été conduites par la forêt privée (Crpf), l’Onf, la Société forestière de la Caisse des dépôts et consignations, la Cafsa, la Sepanso, le Parc naturel régional des Landes de Gascogne, etc.

Ces démarches méritaient d’être reliées les unes aux autres de manière à mutualiser les connaissances afin d’aboutir, autant qu’il est possible, à une vision claire, complète et cohérente. En effet, elles convergent globalement vers le même objectif : offrir aux acteurs et décideurs une base d’informations fiables et pertinentes qui facilite les décisions stratégiques et politiques qu’ils ont à prendre.

Une expertise en trois phases

Pour appréhender convenablement les éléments utiles à la décision, les bonnes questions devaient d’abord être explicitées et discutées, puis les connaissances nécessaires rassemblées, afin que la meilleure information soit mise à la disposition de chacun. C’est pourquoi l’expertise « Avenir du massif forestier des Landes de Gascogne » s’est déroulée en trois phases:

  • Phase 1 : cadrage à partir de la consultation des parties intéressées (mai-juin) aboutissant à l’identification des options mobilisables par les acteurs pour définir leur stratégie ou politique (juillet 2009) ;
  • Phase 2 : rassemblement des connaissances par des groupes de travail et personnes-ressources pour l’approfondissement des options et leur évaluation multicritère (août-novembre 2009) ;
  • Phase 3 : mise en débat des résultats lors d’une table ronde réunissant un large ensemble de parties intéressées (début décembre 2009).

Résumé pour les décideurs

ResumeExpertiseLandes